C’est une expérience autant incroyable qu’inédite que viennent de vivre deux des meilleurs cavaliers français de TREC. En début de semaine dernière, Amanti Müller et Ludovic Garnier se sont en effet envolés en direction de la Chine pour participer au TREC international de Weifang.
Du 1er au 3 octobre, l’Institut chinois de l’équitation, de la culture et du sport organisait, pour la seconde année consécutive, le Festival International de la Culture Equestre à Weifang. Cet événement incroyable regroupe plus de 100 cavaliers et chevaux venus de 17 pays et régions du monde différents. Au cours des trois jours de manifestation, le public assiste à de nombreuses compétitions des disciplines traditionnelles chinoises comme le cerf-volant à cheval ou le tir-à-l ’-arc à cheval. Plusieurs spectacles et démonstrations sont également organisés tout au long du festival. Cette année, une toute nouvelle discipline pour le pays a été mise à l’honneur : le TREC.
Depuis son adhésion à la FITE (fédération internationale de tourisme équestre), la Chine s’intéresse tout particulièrement au TREC et souhaite développer la discipline dans le pays. Lors de l’EuroMondial 2018, Justin Tseng, cavalier chinois, avait fait le trajet pour représenter son pays pendant la compétition et apprendre des compétences des autres cavaliers. Seulement quelques semaines après, deux cavaliers de chaque nation membre de la FITE ont eu le plaisir et la surprise de recevoir une invitation officielle de la Chine pour venir participer au TREC international de Weifang. Le pays souhaitait, en effet, ouvrir cette année l’événement au plus grand nombre. Au total, 9 nations ont répondu présentes : la France, le Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la Russie et Taiwan.
Ainsi, dimanche dernier, Amanti Müller et Ludovic Garnier ont atterri à Weifang, prêts à vivre une expérience incroyable ! Ils ont, tous deux, été très bien reçu dès leur arrivée. Il est important de noter que les moyens mis en place pour l’événement étaient gigantesques et dignes des plus grands événements équestres internationaux. L’organisation a usé de moyens démesurés pour promouvoir le TREC auprès des cavaliers nationaux, mais également à destination du Monde entier.
Tout juste arrivés, les cavaliers ont tiré au sort le nom du cheval qui les accompagnerait durant la compétition. Ils n’ont alors eu que quelques heures pour apprendre à les connaître et à appréhender une nouvelle façon de monter.
La cérémonie d’ouverture a marqué le début du Festival. Discours de bienvenue, spectacles équestres, montgolfière, feux d’artifices, rien n’était trop beau pour débuter la compétition.
Mardi matin, les français se sont élancés sur le POR (parcours d’orientation et de régularité). Une difficulté de taille puisque les cartes, les tracés et l’organisation du test étaient différents, par bien des aspects, des épreuves françaises. Ils ont alors dû faire preuve d’une grande capacité d’adaptation pour étudier et suivre le tracé demandé pour ainsi terminer ce premier test.
Les mêmes difficultés se sont posées pour la MA (maîtrise des allures) et le PTV (parcours en terrain varié). Les cavaliers ont dû s’adapter à une toute nouvelle technique de monte et apprendre de nouveaux codes pour communiquer avec leurs montures. Les deux tests étaient installés sur la plage, offrant des paysages magnifiques, mais également de bonnes opportunités d’augmenter la difficulté de l’épreuve en positionnant les dispositifs proches de l’eau, voire directement dans l’eau. Les deux français ne se sont pas laissés impressionnés et ont remplis leur contrat avec brio !
Le Festival s’est terminé mercredi soir, une fois de plus avec un incroyable nombre de moyens déployés pour l’occasion. Arrive l’heure de la remise des prix. Ludovic Garnier est appelé sur la seconde marche du podium ! Quelques instants après, c’est au tour d’Amanti Müller d’être appelé, et d’être sacré vainqueur du TREC international de Weifang ! Il raconte : « J’ai vécu un moment surréaliste, j’avais l’impression d’être aux Jeux Olympiques. C’est très clair, nous étions des stars, impossible de faire 50m sans que quelqu’un demande à prendre une photo avec nous. C’est complétement un autre monde, je n’en reviens toujours pas d’avoir vécu ça grâce au TREC ! »
Cet événement incroyable a prouvé, une fois de plus, que le TREC est en plein développement. Chaque année, le nombre de licenciés français augmente car de plus en plus de cavaliers s’intéresse à cette discipline de pleine nature.
Au niveau international, on assiste également à une croissance importante de la notoriété du TREC. L’EuroMondial 2018 en est un bon exemple avec la présence, cette année, de nouveaux cavaliers internationaux, comme Justin Tseng, cavalier Chinois, qui avait fait le voyage spécialement pour l’occasion et pour apprendre encore plus sur la discipline.
Concernant le développement de la discipline en Chine, le pays espère bien la développer au niveau national et international. Mr. Wu, du Ministère de la Culture et du Tourisme chinois, précise : « Nous voulons suivre les conseils de la FITE et apprendre des compétences des cavaliers français pour nous perfectionner dans la discipline. Notre plus grand rêve serait de devenir un jour Champions du Monde de TREC. Pour cela, nous souhaitons promouvoir le TREC auprès de la population chinoise et, plus précisément, auprès des centres équestres. Nous aimerions ainsi leur faire découvrir la discipline et la développer. Ensuite, nous allons commencer les compétitions. Notre objectif serait, au début, d’en organiser 20 à 50 par an pour augmenter le nombre de cavaliers au fur et à mesure. Et lorsque cet objectif sera atteint, nous pourrons organiser de vraies compétitions internationales. »
L’objectif de la Chine est donc clair, et cela représente une opportunité unique pour le développement du TREC. Il ne reste maintenant plus qu’à continuer sur cette lancée pour les saisons à venir.
Marie Saurat
Merci à Amanti Müller, Mr. Wu ainsi qu’à Jessica Dong pour toutes les informations qui m’ont permis d’écrire cet article.
Photos: Amanti Müller & Jessica Dong